Pourquoi apprendre à gérer ses émotions ?

Gérer nos émotions et celles de nos collaborateurs permet une diminution réelle du stress et libère les potentiels pour de meilleures performances. Faites le pari de l'intelligence !

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

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Voici quelques idées pour commencer à améliorer votre style de management...

mercredi 6 novembre 2013

Utilisons des images et non des mots

Comment affronter efficacement et sereinement une situation stressante, un obstacle imprévu, un rendez-vous avec des interlocuteurs susceptibles de nous donner du fil à retordre ? Depuis l’enfance, on nous dit : « Respire… Campe-toi sur tes deux pieds… Concentre-toi… » Ces paroles sont justes, mais elles ne suffisent pas à nous mettre en pleine possession de nos moyens.

C’est qu’elles s’adressent à notre intellect, qui n’est pas le bon interlocuteur dans ces situations de stress.

Car celui qui déclenche notre peur, notre agressivité ou notre abattement c’est le crocodile. Et lui, on ne peut pas le raisonner par des paroles. Le crocodile n’est pas « raisonnable ». Pour l’apprivoiser, il faut lui parler dans sa langue. Et la langue qu’il aime, c’est celle des images et des métaphores.

Les images nous aident à nous mettre dans l’état d’esprit et l’attitude physique la mieux adaptée pour affronter les situations difficiles. Nous appelons « totem » les images auxquelles nous pouvons faire appel pour faire surgir en nous ce type d’état d’esprit. Comme chez les Indiens, elles sont là pour nous soutenir en cas de danger. Ces images totem sont souvent des images d’animaux ; quand nous sommes sur ce registre, la part instinctive est forte, elles parlent d’autant mieux à notre crocodile.

Et vous, quelle pourrait être votre image "totem" ?

lundi 4 novembre 2013

Jérôme et la motivation

> Jérôme est contrôleur de gestion dans la filiale distribution d’un grand groupe. Nous avons des contacts réguliers avec lui dans le cadre d’une opération de remobilisation du personnel. Ce jour-là, nous le trouvons très abattu. Du fait d’une mauvaise conjoncture, les résultats se sont à nouveau dégradés ce mois-ci. Pour des raisons de réductions budgétaires, il n’a pas obtenu l’autorisation de suivre la formation longue qu’il demande depuis deux ans. Il a appris que le patron de la filiale venait d’être nommé à un autre poste, alors qu’il s’entendait bien avec lui et qu’il le considérait comme l’un des rares pouvant mener à bien le redressement entamé. Pour couronner le tout, les évolutions d’organisation en cours ont de fortes chances d’aboutir à la suppression du poste qu’il souhaitait obtenir !

Il en a ras-le-bol. Il a l’impression d’avoir travaillé avec acharnement pendant plusieurs années, sans être en mesure de récolter les fruits auxquels il pouvait prétendre. Il ressent à la fois une grande fatigue et un sentiment d’injustice…

Un tel enchaînement de mauvaises nouvelles entraîne des réactions chez celui ou celle qui en fait les frais. Les réactions sont différentes selon notre personnalité : pour certains ce sera de la fébrilité, pour d’autres ce sera de la colère, pour d’autres enfin de l’abattement…

Nous avons beaucoup travaillé sur les phénomènes de motivation et de démotivation.

En nous appuyant sur les travaux de plusieurs psychologues, et principalement sur ceux d’un Américain, Victor Vroom, nous avons identifié trois axes majeurs sur lesquels travailler pour maintenir ou renforcer notre motivation :

> 1er axe, « Qui je suis ? » Et en particulier, quels sont mes points forts et comment les développer… mais, également, quels sont mes points faibles et comment en minimiser l’impact ?) C’est ce que nous avons vu dans le chapitre précédent.

> 2e axe, « Où je vais ? Quel est mon projet à court, moyen et long terme ? De quoi ai-je vraiment envie ? »

> 3e axe, « Comment j’y vais ? » C'est la question des étapes intermédiaires, des moyens à mettre en œuvre pour venir à bout des obstacles.