Pourquoi apprendre à gérer ses émotions ?

Gérer nos émotions et celles de nos collaborateurs permet une diminution réelle du stress et libère les potentiels pour de meilleures performances. Faites le pari de l'intelligence !

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

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Voici quelques idées pour commencer à améliorer votre style de management...

dimanche 29 juillet 2007

Fonctionner en équipe, ce n'est pas naturel

Quel que soit le secteur, le métier, l’entreprise, l’une des conditions fondamentales pour parvenir à mobiliser une équipe, c’est d’instaurer la confiance.

Fonctionner en équipe, ce n’est pas naturel, surtout lorsque ses membres viennent d’entreprises et de cultures différentes ; d’autant plus lorsque le contexte est difficile.
Les réactions de défense ne tardent pas à s’enclencher et à se stimuler les unes les autres.

Richard a été nommé directeur de l’un des sites de son groupe avec, comme d’habitude, la mission d’en redresser les résultats. Au bout de quelques mois, son ton est grave : « J’ai du mal à faire avancer mon équipe de direction. Je leur explique les objectifs que je veux atteindre, mais les choses ne bougent pas. J’ai l’impression de tirer la barque tout seul ! »

Richard a une grande expérience du redressement et du groupe : tous les deux ou trois ans, il est nommé à un nouveau poste avec pour mission de résoudre des situations de plus en plus délicates. Ses directeurs le connaissent bien. Ses collaborateurs, en revanche, sont déroutés par leur nouveau patron. Il révolutionne tout ! Ils sentent bien qu’il veut appliquer un modèle, mais lequel ? Il l’explique par petits bouts, et ils le comprennent mal. Ils travaillaient jusqu’à présent dans un mode de management
hiérarchique et traditionnel, et Richard leur demande de passer à un mode de fonctionnement beaucoup plus autonome et participatif ! Ils ont du mal à suivre ! C’est comme s’ils ne parlaient pas le même langage. Il n’est pas étonnant que Richard ait l’impression que rien n’avance.

Nous lui proposons d’animer un séminaire avec les cinq objectifs fondamentaux que nous utilisons de façon régulière pour renforcer la confiance au sein des équipes :

• Permettre aux uns et aux autres de mieux se connaître ;
• Présenter les conclusions du diagnostic, afin qu’ils partagent une même vision de l’existant ;
• Permettre à chacun de s’exprimer sur ses valeurs, sur la conception qu’il a de sa mission, de ses priorités et de sa vision du management en général ;
• Fixer ensemble les règles du jeu ; ce qui est acceptable, ce qui ne l’est pas ;
• Se mettre d’accord sur les priorités et les objectifs.


dimanche 22 juillet 2007

Nous avons les qualités de nos défauts

Petit à petit, sans que nous en ayons eu conscience, nous avons appris à connaître notre crocodile et, dans certaines situations, à lui donner en partie satisfaction et limiter ses débordements.
Ainsi, nous avons développé une partie importante de nos qualités de manière instinctive, pour nous protéger et pour faire face aux situations vécues comme dangereuses :

> Une personne réagissant majoritairement par des réactions de fuite fera tout pour se sentir libre. Elle cherchera en permanence des solutions lui permettant de s’échapper du « piège ». Elle développera donc progressivement une grande capacité à se remettre en cause, à bouger et à trouver des solutions. Elle sera, en général, créative et active ; personne ne pourra lui reprocher d’avoir les deux pieds dans le même sabot ;

> Une personne réagissant majoritairement par des réactions de lutte s’efforcera d’obtenir rapidement des résultats concrets aux problèmes qu’elle rencontre. C’est sa façon à elle de prouver à elle-même et aux autres qu’elle a de la valeur. Elle va acquérir une grande compétence dans le fait de décider, bousculer les choses et les gens. Sous stress, elle n’hésitera pas à trancher dans le vif si cela permet d’avancer et de régler les problèmes. Elle y trouvera même de la satisfaction ;

> Une personne réagissant majoritairement par des réactions de repli fera tout pour éviter d’affronter les personnes qui pourraient la contrarier ou être désagréables avec elle. Au fur et à mesure des années, elle va développer des capacités d’adaptation, d’empathie, de prise de recul. Parallèlement, elle cherchera à comprendre ce qui lui arrive et ce qui peut se produire dans les années à venir… Elle va ainsi développer des capacités d’anticipation, voire de visionnaire et de stratège.

Cette forte cohérence entre nos points forts et nos points faibles est très utile : dès que vous prenez conscience d’un aspect positif ou négatif chez quelqu’un, il vous est possible d’anticiper son autre face.

Quand un aspect négatif est présent chez quelqu’un (anxiété, agressivité ou passivité), l’élément positif correspondant (créativité, capacité à décider ou à prendre du recul) est inévitablement présent. Réciproquement, si quelqu’un vous montre telle ou telle de ses qualités, immanquablement vous trouverez chez cette personne la faiblesse correspondante...


dimanche 8 juillet 2007

Le crocodile ?

crocodileComment maintenir son calme et son efficacité quand la situation devient critique ou quand, pour la nième fois, nous nous trouvons face à des réactions qui nous sont insupportables ?

Pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de nous, nous nous sommes appuyés sur les travaux de Catherine Aimelet-Périssol, et en particulier sur son ouvrage Comment apprivoiser son crocodile.

Les réactions automatiques que nous avons en situation de stress ne sont pas aussi absurdes qu’elles en ont l’air. Elles sont régies par le cerveau reptilien et répondent à une logique de survie. À l’instar de Catherine Aimelet-Périssol, nous le surnommerons le « crocodile ». Ce cerveau a un rôle essentiel : c’est lui qui gère tous nos réflexes de protection par rapport aux dangers.

Dès qu’il perçoit un danger, réel ou supposé, le crocodile déclenche une réaction de défense.

Les paupières qui se ferment, les bras qui protègent la tête, les mâchoires et les poings qui se serrent, c’est lui qui nous les envoie. La réaction est rapide et automatique : le crocodile reçoit le signal, le décode ; s’il lit « danger », il réagit de la manière qui lui semble la plus appropriée.

Le problème réside dans le fait que la réaction qu’il a identifiée comme la plus adaptée peut ne pas l’être du tout ! Elle peut-être liée à des automatismes acquis dans le passé et complètement déconnectée du contexte. Le crocodile ne fait pas le tri. Il est bien intentionné, certes, mais maladroit et excessif dans sa manière de nous protéger.

Par moment, le pilote de mon avion, ce n’est plus moi ; le pilotage automatique s’est mis en route tout seul sans que je n’aie rien demandé...